La période des fêtes et les moments de recueillement en famille sont derrière et nous espérons que ces moments ont été agréables malgré les contraintes. Pour tous ceux qui travaillent dans la sécurité, le temps ne suspend que rarement son cours et il est donc déjà l’heure de nous concentrer à nouveau sur les défis de la mutation digitale. Qu’est-ce qui nous attend en 2022? Rarement il a été aussi difficile d’imaginer de quoi sera faite l’année qui commence. Voyons trois défis clés. La tensions sociétales – En 2021, l’espace informationnel s’est fortement dégradé. Souvenons-nous du 6 janvier à Washington et de l’automne dernier autour de la loi COVID. La Suisse n’est pas épargnée par les dérives informationnelles. La qualité du débat est chaque jour plus grignotée par les outrances, les menaces – parfois même de mort contre nos magistrats – et les théories du complot que nous servent des médias sociaux clairement hors de contrôle. Et nous avons désormais à faire avec la guerre cognitique! Parler de confiance dans ces circonstances tient plus du vœu pieux que d’un objectif réaliste. Pourtant il faudra continuer à se battre pour elle. Les cyberrisques – Avec la digitalisation galopante, de nouvelles failles critiques apparaissant sans cesse, la surface exposée aux cyberattaques augmente et les attaques – souvent graves pour les victimes – se multiplient. A leur service, les malveillants disposent d’un arsenal de 130 familles de ransomwares de ransomwares répartis en près de 30’000 groupes distincts de virus. Et l’IA arrive! En plus, de nombreux facteurs leur simplifient la tâche, comme l’incompétence croissante des utilisateurs, la pénurie de spécialistes et une gouvernance face aux cyberrisques lacunaire à tous les niveaux. Là aussi, une tâche titanesque. Mais pas question de baisser les bras. Le retour des grands conflits – En ce 3 janvier, les incertitudes stratégiques sont plus grandes que jamais et il ne serait pas étonnant que l’horloge de l’apocalypse indique bientôt que l’humanité continue à se rapprocher du gouffre. La Russie sous-estime-t-elle la détermination de l’Occident, de l’OTAN et de l’Ukraine ou pas? A-t-on trop joué avec les nerfs d’un géant qui semble avoir trouvé avec la Chine un allié de poids qui n’hésite lui-même plus à devenir toujours plus menaçant au sujet notamment de Taiwan? Quelles conséquences pour la Suisse qui n’est pas un acteur négligeable? Car il n’est jamais bon que des pachydermes se battent dans un espace que nous partageons avec eux…! La neutralité ne nous protégera pas et il va falloir se prémunir des effets collatéraux inévitables de leurs bruyants différends.
Les trois défis précités sont encore exacerbés par les nombreuses dépendances de notre société face aux géants de la tech, aux difficultés croissantes d’approvisionnement en énergie, en eau, en composants et en matière première. Face à tant de complexité, céder à la tentation de faire des prévisions s’apparenterait à une vaine sculpture sur nuages. Nous sommes tous comme ce funambule dans le brouillard. Où allons-nous? Pour gérer au mieux les défis de l’avenir, digiVolution s’est donc assignée pour 2022 sans surprise – conformément à ses missions – les priorités suivantes: Lutter contre l’incertitude par une analyse rigoureuse et la diffusion de renseignements et de recommandations utilisables > ANTICIPER Contribuer à la préparation à la gestion de crise et renforcer la cyberhygiène d’entités (personnes, entreprises, collectivités) toujours plus démunies face aux défis de la mutation digitale > ORIENTER Se battre pour un débat de qualité basé sur le respect des faits et des personnes > INSPIRER En interne, digiVolution va donc poursuivre son développement et vous pouvez d’ores et déjà, chers Lectrices et Lecteurs, agender une annonce publique majeure qui sera faite lors des prochains Swiss Cyber Security Days. Nous y dévoilerons alors un bouquet de solutions qui sera mis à disposition des décideurs afin de leur permettre d’identifier à temps les défis et d’agir à temps. ————————- Malgré tous les défis qui nous guettent, nous ne saurions terminer ce billet sans un regard admiratif pour ceux qui ont conçu et vont engager le télescope James Webb pour explorer l’univers et surtout pour vous souhaiter … |